Le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz ont conjointement demandé jeudi “l’organisation de nouvelles élections” dans les quatre municipalités contestées du nord du Kosovo, suite aux affrontements qui secouent la région depuis plusieurs jours. Cette demande a été formulée lors d’une réunion quadripartite à Chisinau, en Moldavie, en marge d’un sommet de la Communauté politique européenne (CPE).
Lors de cette réunion, le président Macron a souligné que cette demande exigeait un “engagement de la part du Kosovo” et la “participation claire de la partie serbe à ces élections”.
Interrogée à ce sujet, la présidente du Kosovo, Vjosa Osmani, a déclaré être “prête à envisager” cette possibilité.
Emmanuel Macron a insisté sur la nécessité d’obtenir des “décisions claires” de la part des deux dirigeants d’ici la semaine prochaine, en mentionnant également “le règlement prioritaire et sans délai de la question de l’association des municipalités serbes par le Kosovo”.
Parallèlement, le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borell, réunira les ministres des deux parties pour discuter de l’association de ces municipalités serbes, a ajouté le président français.
Emmanuel Macron a également critiqué “l’organisation regrettable d’élections sans garanties de bon déroulement” et l’élection de “quatre maires avec moins de 5 % des votants, ce qui ne constitue évidemment pas une condition de légitimité”.
La région connaît une tension accrue depuis plusieurs jours, s’enfonçant dans une crise récurrente depuis des années. De nombreux membres de la communauté serbe, majoritaire dans quatre villes du nord, ne reconnaissent pas l’autorité de Pristina et restent fidèles à Belgrade.
Les Serbes ont boycotté les élections municipales d’avril dans ces localités, ce qui a abouti à l’élection de maires albanais avec une participation de moins de 3,5 %. L’intronisation de ces maires par le gouvernement kosovar la semaine dernière a exacerbé les tensions.
B-EMPIRE Avec AFP