La Russie organise à partir de mardi le sommet annuel des BRICS dans la ville de Kazan, située au bord de la Volga. Environ vingt chefs d’État étrangers sont attendus, dont les présidents de la Chine, de l’Iran, de la Turquie, ainsi que le Premier ministre de l’Inde. Le président russe, Vladimir Poutine, aura également une rencontre avec le secrétaire général des Nations Unies, sa première depuis avril 2022.
Mardi 22 octobre, la Russie lance à Kazan, au bord de la Volga, le sommet annuel des BRICS, une alliance de pays émergents que Moscou espère positionner comme un contrepoids à l’influence occidentale. Une vingtaine de dirigeants, alliés et partenaires de la Russie, sont attendus, parmi eux les présidents de la Chine, de l’Iran, et de la Turquie, ainsi que le Premier ministre indien. Vladimir Poutine y rencontrera également, pour la première fois depuis avril 2022, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
Cet événement majeur se déroule dans un contexte où Moscou renforce ses gains militaires en Ukraine et renforce ses alliances avec les grands opposants des États-Unis, notamment la Chine, l’Iran et la Corée du Nord. Le Kremlin se vante de faire de ce sommet “le plus grand rendez-vous diplomatique jamais organisé en Russie”, démontrant ainsi que les tentatives d’isoler Poutine sur la scène internationale après l’invasion de l’Ukraine ont échoué.
La sécurité dans le centre de Kazan a été considérablement renforcée, les résidents étant priés de rester chez eux. Cette ville, située à environ 1 000 kilomètres de la frontière ukrainienne, a déjà été la cible de plusieurs attaques de drones liés au conflit.
Le sommet sera marqué par une série de rencontres bilatérales entre Vladimir Poutine et des chefs d’État étrangers, à commencer par une réunion avec le président chinois Xi Jinping, suivie du Premier ministre indien Narendra Modi. Un dîner sera organisé mardi soir à l’hôtel de ville de Kazan. Mercredi, Poutine s’entretiendra avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, dont le pays souhaite rejoindre les BRICS, et avec le président iranien Massoud Pezeshkian.
Jeudi, Poutine clôturera le sommet par une conférence de presse, après un tête-à-tête très attendu avec Antonio Guterres, marquant leur première rencontre depuis le début de la guerre en Ukraine.
L’absence du président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, qui interviendra par visioconférence après un accident domestique, ainsi que celle du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, ont alimenté des spéculations sur d’éventuelles divergences au sein des puissances énergétiques.
Outre la guerre en Ukraine, les tensions croissantes au Moyen-Orient et la création d’un système de paiement international alternatif à Swift seront également au cœur des discussions, Moscou cherchant à prouver que “le monde multipolaire” est désormais une réalité face à l’hégémonie occidentale.