Lors d’un entretien réalisé au lendemain de sa rencontre avec le président Erdogan, le chef du groupe terroriste a exclu toute nouvelle négociation d’échange de prisonniers avec l’Etat hébreu
Alors que des tensions seraient apparues entre le Hamas et le Qatar qui pourrait demander à l’organisation terroriste de quitter son sol, Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du mouvement islamiste, s’est rendu en Turquie où il a accordé une interview chaleureuse aux médias turcs. Lors de cet entretien réalisé au lendemain de sa rencontre avec le président Erdogan, connu pour ses critiques acerbes envers Israël, M. Haniyeh a remercié la Turquie pour son soutien aux Palestiniens et a exclu toute nouvelle négociation d’échange de prisonniers avec l’État hébreu.
“Nous gardons encore en mémoire le président Erdogan brandissant une carte de la Palestine lors de son discours à l’ONU”, a déclaré M. Haniyeh, saluant “la position de la Turquie sur la question palestinienne et Gaza”. Il s’est également félicité des sanctions commerciales imposées par Ankara à Israël, les qualifiant de “mesure importante contre les ennemis sionistes qui ont versé le sang des Palestiniens à Gaza”.
Concernant un éventuel échange de prisonniers, le chef du Hamas a accusé Israël de rejeter des dizaines de propositions des médiateurs. “Tout ce qu’Israël veut, c’est récupérer les captifs puis recommencer la guerre à Gaza, ce qui est inacceptable”, a-t-il affirmé.
Ismaïl Haniyeh a par ailleurs averti qu’une entrée des forces israéliennes à Rafah serait “un massacre du peuple palestinien”. “Si l’ennemi sioniste entre à Rafah, le peuple palestinien ne hissera pas le drapeau blanc. Les combattants de la résistance à Rafah sont prêts à se défendre”, a-t-il prévenu. Tout en se disant ouvert à un partage du pouvoir à Gaza, M. Haniyeh a insisté : “Nous ne permettrons pas que ceux qui règlent la situation à Gaza, en Cisjordanie ou dans les deux, soient les occupants ou qui que ce soit d’autre”.