- La France a récemment établi un nouveau record qui n’est pas du tout enviable. Au 1er juillet, les chiffres officiels du ministère de la Justice ont révélé que le nombre de personnes incarcérées dans le pays avait atteint 74 513, comparé à 73 699 le mois précédent. C’est la sixième fois en quelques mois que le nombre record de détenus a été battu, franchissant pour la première fois la barre des 74 000 prisonniers.
Cette augmentation est plus marquée que lors des précédents records, avec une augmentation de 814 détenus en un mois, contre 537 entre mai et juin, et 82 entre avril et mai. Au total, il y a près de 2 500 détenus de plus qu’au 1er juillet 2022. Ce chiffre est particulièrement préoccupant, car le nombre de places opérationnelles dans les établissements pénitentiaires français n’est que de 60 666, entraînant une densité carcérale globale de 122,8 %, comparée à 118,7 % il y a un an. Cette surpopulation carcérale chronique a valu à la France une nouvelle condamnation de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) le 6 juillet.
Le pire concerne les maisons d’arrêt, où les détenus en attente de jugement, donc présumés innocents, et ceux condamnés à de courtes peines sont incarcérés. Le taux d’occupation y atteint 146,3 %, dépassant même les 200 % dans huit établissements, dont 278,1 % à Majicavo (Mayotte), 212,2 % à Perpignan, 212 % à Nîmes, 205,8 % à Rochefort (Charente-Maritime), et 204,6 % à Foix.
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